|
Serions-nous devenus fous?
Ce n'est que le début de l'été
Mais tout ce que je sens, c'est l'hiver
En aurions-nous perdu des bouts?
En pensant à la fin
On ne savoure pas ce qu'on perd
Ahhh, ahhhh, Oh oh oh
Nage dans nos émotions pêle-mêles
Dans tous nos mots en bataille
Ma gorge nouée
Ton message à démêler
Des promesses imaginaires
Entre ciel et terre
Serions-nous devenus fous?
Ce n'est que le début de l'été
Mais tout ce que je sens, c'est l'hiver
En aurions-nous perdu des bouts?
En pensant à la fin
On ne savoure pas ce qu'on perd
Voile de souvenirs flottants
Miroite nos reflets de jeunesse
Nos rêves comme des cerfs-volants
Surplombent nos vieilles promesses
Mais tu cours après quoi?
Tout ça n'existe pas
Serions-nous devenus fous?
Ce n'est que le début de l'été
Mais tout ce que je sens, c'est l'hiver
En aurions-nous perdu des bouts?
En pensant à la fin
On ne savoure pas ce qu'on perd
Ce qu'on crée on le perd
Nos rêves lancés très haut dans les airs
Nos plus belles intentions
Aspirées vers un futur imaginaire
|
|
En moi se rejoignent les éclats de verre
Rescapée enfin, la femme à la mer
À l'aube d'un nouveau rôle et de mille petits changements
À travers la rosée, je me vois renaître, à petit feu... Doucement
En moi se côtoient les perles et les peines
Pluriels encore, ciment et porcelaine
Au crépuscule saphir, mes mille certitudes se déposent
À travers la noirceur, malgré le vertige, je me recompose
Vivront, vivront, toutes ces réflexions, en nous
Nous virevolterons aux sons de nos souhaits
Fluides, fébriles, imparfaits
Et si la nuit, je m'emporte sur les vagues, de leurs flots
Les larmes auront coulé de haut
Sur mon visage d'espoir
Si la nuit, misère au lit, me berce de peur sombre dans le noir
Je traverserai la marée
Où j'apprendrai
Toutes mes beautés, mes failles brisées
Celles qu'ils ont voulu me retirer
Je m'accepterai, décomplexée
Et je reviendrai les dents sciées
Je m'accepterai, décomplexée
Et je reviendrai les dents sciées
|
|
Tout autour de moi tournoie
Les images défilent comme au cinéma
Sur la route 132 dans le coin de Gaspé
Entre virements secs, courbes et Percé
Je te vois retenir ton souffle
Quand les vagues surplombent la route
Au moment de se dire au revoir
Bien j'avais un doute
Mais faut croire que le temps a fait dévier notre route
Et on n'a plus 20 ans,
On a plus autant de temps qu'au début
‘Pas que tout ça c’était une perte de temps
C'est tout ce que j’ai connu
La direction de nos vies a changé
Le train est passé
Et on a été projetés
On s'est mis à virevolter dans les airs
Dans les vents du Saint-Laurent
Et on roule, et on pleure
Il aurait fallu passer Rivière-du-loup à cette heure
Et on roule, et on pleure,
On se ne leurre plus
La direction de nos vies a changé
Demain on va se réveiller
Le temps aura passé
Sans trop savoir comment
On aura 30 ans
Toujours à virevolter dans les airs
Dans les vents du Saint-Laurent
|